• J'vois ma maison !

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  • Je rentre... après le boulot je rentre chez moi... parfois je rentre pas tout de suite : Je vais faire une ou deux courses ou je passe à la banque... ou à l'autre banque... là je rentre... je change la vitesse pour grimper le pont et quand je suis en haut du pont je vois qu'en bas, devant, c'est le brouillard... purée, gaffe aux voitures... je ne suis pas étonné qu'un côté du pont soit clair et sans vue l'autre côté car c'est pas rare dans la région... et puis il faut bien qu'un brouillard commence quelque part... comme l'averse... il faut un début et une fin à tout... et puis du bas du pont jusqu'à l'entrée du village le trafic est souvent léger... et puis par un brouillard pareil ils vont pas rouler à cent à l'heure...

    La visibilité est nulle, ou presque... je ralentis... c'est pas difficile de ralentir étant donné que je pédale jamais vite... j'ai le temps d'arriver chez moi, l'immeuble n'est pas prêt de bouger... je roule, j'avance... j'avance et ne vois rien venir... je ne vois même pas les poules que je passe juste avant l'entrée du village... où est l'entrée ?

    Pris d'un doute ou de je ne sais quoi, je m'arrête et regarde derrière moi... je ne vois rien... ce n'est que brouillard... je commence à flipper, baliser, à avoir les boules, j'ai mal au ventre et mon coeur s'emballe... c'est où les toilettes ?

    De nouveau je regarde en direction de l'entrée du village... y a pas de village... enfin y a du brouillard... je marche en poussant mon vélo... je sens le macadam de la route sous mes pas... je ne pousse rien... le vélo n'est plus sous mes mains... Là c'est je sais pas quoi... je le saurais si j'avais lâché cette bicyclette... un vélo c'est pas un stylo...

    J'ai froid ou j'ai la trouille ? J'ai la trouille !

    Je marche... j'ai rien d'autre à faire que marcher... macadam sous mes pas... j'avance... je vais où ? Je vais au village... enfin je crois, il me semble que la route mène au village... la route a toujours mené au village... et le village mène à l'autre village, qui mène à la ville en bas ou la plus petite ville en haut...

    Et ce silence ! Je suis entouré de silence ! Je vois rien, j'entends rien !

    "Pas de panique... on va t'expliquer !"

    C'est quoi cette petite voix ?

    Le brouillard se lève, comme ça d'un seul coup, et le soleil brille, encore plus comme ça d'un seul coup et qui je vois qui marche à côté de moi ?

    Mes chats qui gambadent et marchent avec moi et autour de moi... et ils chantent "Il a les chocoteuuuuu, il a les chocoteuuuuu..."

    Je suis sans voix... je les regarde, ils me regardent... ils s'esclaffent... qu'est-ce que je fais avec un couple de chats qui rigole ? Je leur demande ce qu'il y a de marrant ?

    J'voudrais vous y voir avec des chats qui rient alors que tout est chamboulé... je pense que je vais faire demi-tour et retourner vers le pont... j'ai du passer dans la quatrième dimension ou par le vortex de l'inconnu mais un vortex ça se voit, c'est pas une porte invisible de la quatrième dimension...

    Ils m'expliquent ou quoi les greffiers ? J'ai pas envie de rire... alors ?

    Alors... le réveil sonne...


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  • Qu'est-ce que j'ai fait ? Comment j'ai fait ? 

    Me voilà face à moi-même et pas devant le miroir... un moi me regarde et on se parle... tu fais quoi là que je lui dis qu'il me dit et toi tu fais quoi là ?

    J'ignore comment c'est possible de m'être dédoublé... parce que lui il dit que je suis son double et que lui il est l'original alors que je sais trés bien que c'est lui l'autre... et les chats ne font rien pour aider... un chat sur chaque moi, chaque un...

    Un va bosser et l'autre reste à la maison... d'accord qu'il dit va bosser fainéant ! Va bosser toi j'étais au boulot ce matin... moi j'étais au boulot qu'il dit... moi aussi j'y étais... et tu y étais pas...

    Je sais que c'est bien moi devant l'ordinateur... lui dit que c'est lui... comment peut-il si c'est moi ?

    Il veut me rendre gaga ou quoi là ?

    Je suis en train d'écrire et il me parle comme si j'allais écrire sous sa dictée... il se prend pour qui mon clone dégénéré, ce débris d'ADN réchauffé ?

    Heureusement que je ne suis pas une violente personne parce que si je perds mon calme il en prend plein les dents... heureusement que je suis pas violent qu'il dit...

    Deux personnes non-violentes qui se toisent c'est ce que nous sommes... il me dit tirons le bénéfice de notre doublage... oui je dis : va bosser et moi j'écris... et pourquoi moi au turf et toi à la maison ? Parce que je veux rester à la maison que je lui dis... moi aussi je veux rester à la maison qu'il dit...

    Il commence à m'énerver... tu commences à m'énerver qu'il me dit... il lit mes pensées ? Tu devines ce que je vais dire qu'il dit...

    On se regarde chacun campant sur nos positions... restons calme on dit l'un à l'autre en même temps... on va faire un tour... je prends mon vélo c'est le mien qu'il dit alors on marche...

    On va où ? Je sais pas... tu veux aller où ? Je sais pas... on va par là... on va par là...

    Et on y va !

    On marche au pas... on parle pas... on croise une dame qui ne nous regarde pas... son chien nous regarde... il comprend le chien qui nous regarde, qui nous regardait car la dame est passée et le chien la tire sur sa laisse...

    On marche au pas... il me dit tu penses que le chien comprend ? On dit que les animaux ont des capacités que les humains n'ont pas...

    Rien ne me dit que tu es humain je lui dis... c'est toi qui n'est pas humain qu'il me rétorque... je suis humain la preuve je suis là avant toi... non il dit je suis là depuis le début... c'est donc pas possible je lui dis tu viens d'ailleurs ! Toi tu viens d'ailleurs qu'il dit...

    Il m'énerve, il m'énerve... il veut à tout prix avoir raison malgré que c'est moi qui a raison... tu as tort de te braquer car je dis vrai, je suis moi... moi je suis moi je lui dis...

    Tu m'énerves qu'il dit... tu m'énerves à pas vouloir admettre que je suis moi et que tu es un autre qu'il insiste...

    On marche au pas et est-ce que ça prouve quelque chose ?

    On ne peut pas être des jumeaux car nos pensées sont identiques... mais c'est lui l'autre, c'est pas moi...

    On s'assied sur un banc sans mot dire... on regarde au loin... je me pose des questions que certainement il se pose...

    Il faut trouver une solution qu'il propose que j'accepte... qu'est-ce qu'on fait qu'il demande... je sais pas je dis tu veux faire quoi ?

    Réfléchissons à la solution...  


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  • En ce début de fin d'aprés-midi la parole est à l'amateur d'histoires qui va vous narrer un conte... conter une narration, c'est marrant, ça le fait moins...

    Il était une fois dans un pays plat et sans relief, sec et sans eau, ennuyant et sans divertissement, un métazoaire qui trouvait le temps long car il ne faisait rien d'autre qu'attendre sans patience que le temps veuille bien passer... ainsi il aurait quelque chose à voir en attendant que le temps passe...

    Ah se dit le métazoaire, si seulement de la compagnie j'avais... j'aurais quelqu'un à qui parler... mais je suis seul et personne ne vient jamais ici dans ce pays ennuyant où le temps passe lentement... comme je m'ennuie... je m'ennuie tellement que j'en suis presque réduit à faire de l'ennui ma compagnie... mais l'ennui est déjà mon ennui, et je ne sais comment faire de mon ennui ma compagnie...

    Ce caillou morne et plat, gris et insensible que je vois là-bas pourrait être mon ami... comment vas-tu aujourd'hui caillou ? Il ne répond pas, il ne bouge pas... c'est un caillou sans coeur et je préfère l'ignorer...

    Et toi vent qui vient de se lever ne peux-tu pas me souffler une chanson plutôt que siffler au-dessus de moi sans t'arrêter ?

    M'en fous dit le métazoaire... je me dédouble et j'ai de la compagnie... parce que les métazoaires se reproduisent en se dédoublant à l'infini... ainsi seul je ne serais plus dans ce pays à vent sifflant et caillou plat...

    Notre métazoaire seul devint plein de métazoaires...

    Le narrateur du conte savait pour la reproduction des métazoaires mais s'il l'avait fait comprendre tout de suite il n'aurait rien eu à raconter...

     


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  • Connection lente... connexion... je me connecte à la connexion, c'est comme ça qu'on dit... je crois...

    Premier rtt de l'année... aucune idée si ça va continuer les rtt... y a des entreprises qui reviennent aux 39 heures... on verra hein, c'est pas mon souci majeur...

    Ce matin je me réveille les pieds à l'air... je ressens pas de froid mais mes pieds sont à l'air sur le drap du dessous que le drap du dessus alourdi des couvertures a abandonné pour une raison inconnue pour l'instant... rester branché pour un hypothétique flash info au cas que la raison se fait connaître... ce qui n'est pas impossible car à l'impossible nul (ni nulle) n'est tenu(e) et toute personne normalement constituée se doit de penser le possible plutôt que son contraire car si l'un pose une cible l'autre la déjoue...

    Connexion lente disais-je... et la faute à qui ?

    La faute au serveur ? Pas obligé... c'est peut-être le relais... y a un lien qui explique tout ça dans une des entrées précédant cette entrée... on dit billet ici...

    Hier alerte au feu à l'usine... j'étais en pause... l'alerte prévient pas... elle alerte sans prévenir sinon c'est pas une alerte... seul celui qui actionnera une alerte sera au courant... évacuation dans le calme... dehors ceux qui sont pullés offrent la veste aux dames en blouse et les vestés et pullés laissent la veste à ceux qui sont bleus... c'est le seul cas que quelqu'un se prend une veste sans râler... puis nous sommes autorisés à aller dans le hall de l'expédition ce qui évite de rester au froid... et puis y a pas l'feu mais c'est pas un exercice... une centaine nous sommes des ateliers et des bureaux... un pompier est là et on va savoir c'est quoi qu'il y a mais c'est pas un pompier... enfin c'est un pompier mais c'est un collègue qui fait partie des équipes de secours... lui et d'autres ont fait un stage chez les pompiers... avec maison qui brûle et fumée partout qu'on ne respire pas... port du casque et du masque... les vrais pompiers sont là pour s'assurer que l'alerte est gérée au mieux car jamais il y a le feu mais le capteur croyait qu'un nuage de poussière était de la fumée qu'il n'y a pas sans feu et a déclanché le système d'extinction des feux qui est l'envoi d'un nuage de gaz carbonique qui étouffe l'oxygène et qui éteint les flammes... j'ai vu l'essai sur la vidéo... le gars il appuie le bouton et il se taille en quatrième vitesse et quelques instant aprés on voit de la fumée, pardon un nuage, qui commence de sortir de la rotative et qui remplit l'atelier trés vite... ça commence par le bas et ça monte au plafond et c'est le brouillard... ensuite il faut attendre que le nuage se dissipe, on ouvre toutes les ouvertures... surtout les vitres au plafond, les portes et autres fenêtres quand c'est possible et utile et on attend que l'air soit respirable... parce qu'un air sans oxygène c'est comme être dans l'espace sans combinaison spatiale : On est heureux au milieu de l'espace à voir toutes ces étoiles et galaxies mais c'est étouffant malgré toute la place dont on jouit... et encore ce n'est que le local des armoires électriques de la rotative qui s'est fait gazé... n'empêche que la sécurité exige tous dehors... donc nous attendîmes un petit deux heures jusqu'à ce que nous fûmes autorisés à retourner au boulot... et quand nous retournâmes dans nos ateliers respectifs nous eûmes froid car le courant d'air nettoyeur d'air vicié avait refroidi les locaux... les bureaux je sais pas et des bureaux il y en a aussi à l'étage... alors en attendant que le froid soit réchauffé on se mit à travailler de tout notre coeur car bouger ça réchauffe...

    Lors des deux heures d'attente les groupes se formèrent pour discuter, papoter, dire des conneries, sortir fumer... moi j'essayais d'entrer en contact avec les extra-terrestres en pure perte... on peut jamais compter sur eux... j'en arrive à me demander si celui que j'ai rencontré c'était pas en rêve ? Pourtant il était bien réel... en tout cas il semblait réel et il était sympa son crâne d'oeuf tout bleu... car les extra-terrestres ne sont pas verts... ils sont bleus... m'enfin on peut confondre certains bleus et certains verts tout dépend du ton...

    Enfin bref encore une fois je suis déçu... je voulais que les extra-terrestres bleus m'emmènent avec eux et ils l'ont pas voulu... mais comme ils existent pas ils pouvaient pas m'emmener avec eux...


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