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    Nous y voilà !

    Le soleil brille et le ciel bleute... que demande de plus le peuple ?

    Le peuple a voté, il n'a plus rien à dire ni à râler... et ceux qui ne votent jamais n'ont rien à dire puisqu'ils ont choisi de ne jamais voter...

    Tigresse est aux croquettes... ils ne mangent pas beaucoup en ce moment mes chats... il fait chaud, ils se dépensent moins, ils ont besoin de moins de calories... par contre ils se désaltèrent plus souvent...

    Demain c'est mon premier weekend depuis ma reprise de travail de lundi... ça passe vite les congés... j'attends les congés de Noël et Nouvel An... j'ai hâte d'être à 2009...

    Mon papier-peint n'est pas encore tout parti et je me fais un futur plaisir de passer mes weekends à terminer de l'enlever... le samedi j'enlève quinze minutes et je me repose deux heures... le dimanche je regarde ce que j'ai à faire pour le samedi... je n'y passerai pas mon weekend finalement... oui par la pensée, non par l'action...

    J'aime prévoir mon emploi du temps...

    Mon vélo, ce grand ami de mes journées remplies, me souce (du verbe « donner du souci ») car en effet tous les matins il a besoin d'un coup de pompe afin de remplir d'air frais sa chambre arrière... puis à quatorze heures il lui faut un autre coup de pompe... donc dorénavant je vais faire mes courses à pied... j'irais plus souvent et j'en prendrais moins... voir si la chambre à air n'a pas un petit trou ? Quelle bonne idée... je n'y avais pas songé... et quand je trouve le petit trou, je fais quoi ? Je le rustine (du verbe « poser une rustine »)... et si je préfère acheter un vélo neuf ?

    Ah la la... que de soucis !

    M'en sors-je ou pas ?

    Qu'est-ce qui fait qu'on se souce plus pour une chose que pour une autre ?

    Si on a un souci et qu'on le désouce (du verbe « désoucer », s'ôter un souci), il y en a un autre qui arrive... alors à quoi ça sert de chercher (et trouver) les solutions ? Prenons la vie de façon cool et laissons les soucis nous submerger afin que quand on est en plein dedans on en sort et on laisse tout tel quel car il y aura bien quelqu'un qui s'en charge pour nous...

    Le soleil brille un peu moins fort et il fait toujours beau... c'est un peu lourd mon style et l'aprés-midi... je vis dans le lourd... quoique j'aime le lourd quelque part car pourquoi simplifier quand on peut compliquer ? Compliquer c'est pour désarçonner les bien-pensants à l'intelligence non-douteuse !

    Car les intelligents existent mais ils ne savent pas comment étaler leur intelligence sans se faire prendre pour des orgueilleux tout juste bon à se pavaner au milieu du monde ouvrier qui attend la paye, le weekend, les congés et la retraite...

    Quelle vie palpitante que la vie de l'ouvrier au contraire de la vie du patron et tous les soucis qui le hantent toute sa vie durant car ce n'est point chose aisée que de patroner (du verbe « donner des ordres comme un patron ») ses ouvriers qui n'arrêtent pas de le menacer de désoutiller le travail (du verbe qui signifie « détruisons l'outil de travail »)...

    Et c'est ainsi que prend fin ma diatribe sur une facette de la vie de tous les jours...


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  • « Oui c'est bon, vas-y ! »


    Et sous le conseil de son équipier le voilà qui part en courant jusqu'au wicket qui lui fait face.


    Tranquillement planté dans le gazon vert comme la croix sur la tombe, les mains dans les poches l'umpire ne fait aucun mouvement.


    « Non attends... »


    Il arrête sa course et commence de repartir en arrière... il voit siffler devant ses yeux la balle sur le retour et tend sa batte qu'il espère passera la ligne avant l'émiettement du wicket. Mais c'est peine perdue. Il ne se retourne pas. Il sait que dans son dos l'umpire a sorti la main de la poche et la tend vers le ciel, pointe un doigt. Il l'entend dire « Out » et il rejoint le house-club pour y croiser à la barrière l'équipier qui le remplace.


    Avant de bien se mettre en place le remplaçant creuse un léger et petit sillon dans le sol avec sa batte afin que celle-ci parte sans détour depuis le gazon pour heurter la balle que lui enverra d'ici quelques instants le bowler.


    Le remplaçant se campe sur ses jambes, avance les épaules, tient la batte à fleur de gazon en y laissant les mains l'une au-dessus de l'autre, regarde devant et attend. Le bowler le regarde, fait sauter la balle dans sa main, la prend fermement puis se met à courir d'un pas souple, grandes enjambées, un ralenti en direct. Puis sa course s'accélère, le bras tourne en arrière pour prendre l'élan suffisant au lancer. Dés le départ de la course le remplaçant le regarde, essayant d'anticiper ce que sera le lancer, lent ou rapide...


    Rebondis sur le sol, s'élève vers la batte qui monte très vite, heurt de la batte et la balle qui fuse dans le ciel. Cris de joie et applaudissements des supporters et des équipiers du remplaçant. La balle fuse en six, aucune discussion possible.


    Non ! La balle heurte le sol avant la limite du terrain, sort en roulant. C'est un quatre.




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    Je m'accorde une seconde de repos parce que je le mérite... je viens d'enlever plein de petits morceaux de papier-peint et j'ai pris deux photos de la montagne qui sont toujours, pour l'instant, dans l'appareil photo numérique... ça y est je sais m'en servir... c'est mon neveu qui m'a montré comment faire... mon neveu c'est le petit-fils du petit-fils d'Anglais... y a une mouche qui n'arrête pas de m'embêter... quand on se lave pas on attire les mouches et quand on se lave on attire les mouches... alors qu'est-ce que je fais ? Maintenant c'est les cloches du clocher du village (j'aime être précis dans mes écrits) qui se mettent en branle... 10h18 c'est l'heure d'un mariage ? Je ferme la fenêtre, le boucan m'empêche de me concentrer... voilà je suis concentré... plus centré quand-même, faut pas exagérer... à la télé y a ce mec qui vient de kidnapper cette femme... ça me fait penser à un épisode de Columbo... comme quoi les polars c'est tous les mêmes... en tout cas ça me vient pas à l'esprit de kidnapper une femme... je serais obligé de payer pour la rendre... et pour ce qui est de me faire kidnapper par une femme, je peux toujours courir... et puis je paierais pas... je l'ai eu la mouche, m'embêtera pas de nouveau celle-là...la salope !


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    C'est ici que débute mes mémoires que j'intitule Quelques années dans ma vie.


    En 1976, au premier jour de juillet, j'embarque donc dans le train qui m'emmène de Lille à Calais – dans le train je lisais le magazine Onze que j'oublierais en descendant à Calais – et quand j'arrive à Calais je dois me débrouiller pour trouver la gare maritime. A Boulogne-sur-mer c'est plus facile puisque le train va directement sur le quai. Sauf si on s'arrête à Boulogne-ville ou Boulogne-Tintelleries. De nos jours je ne sais pas si le train s'arrête à Boulogne-Tintelleries. Il y passe en tout cas.


    Je monte sur le ferry, je descends en Angleterre (je ne me souviens pas si c'est à Douvres ou Folkestone). Entre les deux la mer est traversée.


    Je monte dans un train. On descend du bateau et on a un train qui attend en face à cinquante mètres. Bon, c'était peut-être plus de cinquante mètres. En tout cas c'est pas comme à Calais où on doit traverser un boulevard hors gare pour arriver aux bateaux (manquerait plus qu'ils nous fournissent avec des rames pour la forme).


    Bref me voilà dans le train pour Londres. Dans le train pour Londres je discute avec un anglais qui parle bien français. Je parle français dans un train en Angleterre. Il finira par me dire que je dois parler anglais. Ce que je fais avec certaines hésitations. Dire qu'à l'école j'étais le meilleur en anglais. Sauf les deux années à l'école hôtelière où je comprenais que dalle. Il est sympathique l'anglais qui parle français car nous reprenons vite le français.


    Nous arrivons à Londres, capitale de la Grande-Bretagne. La gare c'est Victoria Station. Mon ami anglais qui parle bien français et moi marchons le long du grand couloir large vers la sortie où j'attendrais un taxi. L'Anglais qui parle français à Londres est chez lui. Surgit devant moi un homme présentant bien qui me demende en anglais si je veux un taxi. Je réponds oui en anglais. Mon ami anglais qui parle français me dit qu'il y a des faux taxis, que les taxis à Londres sont noirs. Je demande au pirate s'il a un taxi noir. Il dit oui. Son taxi est noir mais c'est pas un taxi comme les taxis noirs de Londres. Je suis dedans et on y va. En route je vois quelques monuments. Je demande ça c'est bien ça ? Le chauffeur dit oui. Le trajet est long. Je me sens pas bien. Je demande au chauffeur s'il peut arrêter un peu. C'est ce qu'il fait. Il me demande si je veux sortir un peu. Je dis que ça va avec la vitre ouverte. En fait j'ai peur que si je sors il se barre avec ma valise.Je me vois déjà planté sur le trottoir. Ca va mieux et on repart avec la vitre ouverte.


    On est à Euston Station. Je paye le taxi. Je pense que c'est plus cher qu'avec un taxi normal.


    Dans le train (je parle assez de trains dans ce texte) un couple d'anglais m'engage dans la conversation. C'est pas évident. C'est pas que je connais pas assez de mots en anglais, c'est que quand ils parlent c'est pas l'anglais qu'on parle à l'école. Dire que j'étais le meilleur en anglais à l'école sauf pour les deux années à l'école hôtelière.


    Nous arrivons à Coventry. On descend du train, sauf les voyageurs qui ne sont pas arrivés à destination. Sur le quai je regarde par où c'est la sortie. Une vieille dame me regarde en anglais et me demande où sont les porteurs. Je dis que je sais pas. Elle regarde (en anglais) ma valise, me la prend en disant (en anglais) qu'elle semble plus légère que la sienne et me la donne (la sienne). Et nous voilà en route pour la sortie.


    La sortie où la vieille dame trouve de suite un taxi. On s'est rendue nos valises réciproques et la vieille dame part. On s'est dit merci et au-revoir quand même. En anglais.


    Je retourne dans le hall. J'achète un sandwich. Triangles de mie, jambon, tomate et concombre. Je le finis pas. J'aime pas. Y avait du beurre ? Oui, quand-même.


    Je monte dans un taxi et me voilà au Novotel qui m'a engagé pour le service de salle. Service à l'assiette. Moins ennuyant que de servir les plats. Tout est sur l'assiette et c'est simple. Je me présente à la réception, je dis c'est moi que je suis là en anglais, la sous-directrice vient, m'indique ma chambre et me dit que je commence demain aprés-midi. Je demande si je peux téléphoner chez mes parents et elle dit oui.


    Le plus important, j'allais oublier : Quand je suis descendu du train à Coventry la première pensée qui me traverse l'esprit est « J'y suis ». J'y étais, depuis le temps que je voulais y aller en Angleterre. Je me souviens de mes balades sur le port et le long de la plage de boulogne, quand je regardais au large. Que je vois les côtes anglaises ou pas, je me disais qu'un jour j'irais là-bas.


    Et c'est ici la fin du premier épisode. La suite vient. Faut pas être pressé.



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    Bonjour lecteur, lectrice...


    En ce début de soirée j'écris encore en direct mais cette fois-ci je me lance un défi !


    En effet, j'ai une atroce envie de faire pipi mais je lutte dans ma rétention afin de vous prouver que rien ne me fait peur... parce que, au plus possible, il ne faut jamais se retenir de faire pipi car le pipi contient des agents cancérigènes... plus on se retient, plus les agents se collent à la vessie et plus on risque de se choper le crabe...


    Tel le matador face au taureau, le vendangeur face aux raisins, le mari face à sa femme ou la sardine face à son huile je prouverais que le courage ne demande rien de plus qu'une poltronerie refoulée qu'il faut réprimer dans le bon sens...


    J'ai envie de faire pipi... la sueur coule de mon front sur la gauche de mon nez sur la commissure gauche des lèvres sur le menton à gauche sur sous le menton sur mon cou sur mes pectoraux sur mon ventre et se perd dans ma boutinette tellement c'est dur la rétention... de plus il me faut éviter de faire du vent, ce qui me force à me retenir de péter...


    Mon pet rebondit partout sur les parois de mon estomac et de mon intestin, il s'allie avec le pipi qui essaie de forcer le barrage de ma volonté de ne pas plier à cet anti-droit de mon choix de faire ce que je veux de ma personne...


    Et s'il n'y avait que ça car en plus je dois me payer Tout le sport... regarder Tout le sport c'est le summum du courage qu'on se lance... Tout le sport me fait chier...


    Les attaques pipiesque, prouteuse et chieuse se font de plus en plus insistante (y a un s au bout d'insistante ?) et c'est pire que résister à la torture de l'audition d'un discours de Mugabe...


    J'ai envie de tousser... je suis fier de cette lutte que je mène contre mes besoins naturels... je ne suis que souffrance mais tel le moine qui boude, le moine qu'a l'taux ou le moine qui dort tôt je tiendrais le coup...


    Je ne tousserais pas !


    Je suis au bord de l'apoplexie... j'envoie mon texte avant que je ne dégueule sur le clavier...




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