• Première partie...

     

    C'est ici que débute mes mémoires que j'intitule Quelques années dans ma vie.


    En 1976, au premier jour de juillet, j'embarque donc dans le train qui m'emmène de Lille à Calais – dans le train je lisais le magazine Onze que j'oublierais en descendant à Calais – et quand j'arrive à Calais je dois me débrouiller pour trouver la gare maritime. A Boulogne-sur-mer c'est plus facile puisque le train va directement sur le quai. Sauf si on s'arrête à Boulogne-ville ou Boulogne-Tintelleries. De nos jours je ne sais pas si le train s'arrête à Boulogne-Tintelleries. Il y passe en tout cas.


    Je monte sur le ferry, je descends en Angleterre (je ne me souviens pas si c'est à Douvres ou Folkestone). Entre les deux la mer est traversée.


    Je monte dans un train. On descend du bateau et on a un train qui attend en face à cinquante mètres. Bon, c'était peut-être plus de cinquante mètres. En tout cas c'est pas comme à Calais où on doit traverser un boulevard hors gare pour arriver aux bateaux (manquerait plus qu'ils nous fournissent avec des rames pour la forme).


    Bref me voilà dans le train pour Londres. Dans le train pour Londres je discute avec un anglais qui parle bien français. Je parle français dans un train en Angleterre. Il finira par me dire que je dois parler anglais. Ce que je fais avec certaines hésitations. Dire qu'à l'école j'étais le meilleur en anglais. Sauf les deux années à l'école hôtelière où je comprenais que dalle. Il est sympathique l'anglais qui parle français car nous reprenons vite le français.


    Nous arrivons à Londres, capitale de la Grande-Bretagne. La gare c'est Victoria Station. Mon ami anglais qui parle bien français et moi marchons le long du grand couloir large vers la sortie où j'attendrais un taxi. L'Anglais qui parle français à Londres est chez lui. Surgit devant moi un homme présentant bien qui me demende en anglais si je veux un taxi. Je réponds oui en anglais. Mon ami anglais qui parle français me dit qu'il y a des faux taxis, que les taxis à Londres sont noirs. Je demande au pirate s'il a un taxi noir. Il dit oui. Son taxi est noir mais c'est pas un taxi comme les taxis noirs de Londres. Je suis dedans et on y va. En route je vois quelques monuments. Je demande ça c'est bien ça ? Le chauffeur dit oui. Le trajet est long. Je me sens pas bien. Je demande au chauffeur s'il peut arrêter un peu. C'est ce qu'il fait. Il me demande si je veux sortir un peu. Je dis que ça va avec la vitre ouverte. En fait j'ai peur que si je sors il se barre avec ma valise.Je me vois déjà planté sur le trottoir. Ca va mieux et on repart avec la vitre ouverte.


    On est à Euston Station. Je paye le taxi. Je pense que c'est plus cher qu'avec un taxi normal.


    Dans le train (je parle assez de trains dans ce texte) un couple d'anglais m'engage dans la conversation. C'est pas évident. C'est pas que je connais pas assez de mots en anglais, c'est que quand ils parlent c'est pas l'anglais qu'on parle à l'école. Dire que j'étais le meilleur en anglais à l'école sauf pour les deux années à l'école hôtelière.


    Nous arrivons à Coventry. On descend du train, sauf les voyageurs qui ne sont pas arrivés à destination. Sur le quai je regarde par où c'est la sortie. Une vieille dame me regarde en anglais et me demande où sont les porteurs. Je dis que je sais pas. Elle regarde (en anglais) ma valise, me la prend en disant (en anglais) qu'elle semble plus légère que la sienne et me la donne (la sienne). Et nous voilà en route pour la sortie.


    La sortie où la vieille dame trouve de suite un taxi. On s'est rendue nos valises réciproques et la vieille dame part. On s'est dit merci et au-revoir quand même. En anglais.


    Je retourne dans le hall. J'achète un sandwich. Triangles de mie, jambon, tomate et concombre. Je le finis pas. J'aime pas. Y avait du beurre ? Oui, quand-même.


    Je monte dans un taxi et me voilà au Novotel qui m'a engagé pour le service de salle. Service à l'assiette. Moins ennuyant que de servir les plats. Tout est sur l'assiette et c'est simple. Je me présente à la réception, je dis c'est moi que je suis là en anglais, la sous-directrice vient, m'indique ma chambre et me dit que je commence demain aprés-midi. Je demande si je peux téléphoner chez mes parents et elle dit oui.


    Le plus important, j'allais oublier : Quand je suis descendu du train à Coventry la première pensée qui me traverse l'esprit est « J'y suis ». J'y étais, depuis le temps que je voulais y aller en Angleterre. Je me souviens de mes balades sur le port et le long de la plage de boulogne, quand je regardais au large. Que je vois les côtes anglaises ou pas, je me disais qu'un jour j'irais là-bas.


    Et c'est ici la fin du premier épisode. La suite vient. Faut pas être pressé.



  • Commentaires

    1
    chantal
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 13:02
    l'angleterre
    effectivement, rien que le voyage avec tous ces changements, ça me ferait déjà peur - tu étais courageux de te lancer comme ça - avais-tu un métier, un travail en france quand tu as décidé de tout laisser tomber ? tu devais être ému quand tu es arrivé à la capitale - j'attends la suite avec impatience - bonne idée de remonter dans le passé pour nous faire partage biz
    2
    Bruno68540 Profil de Bruno68540
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 13:30
    Emotion
    L'émotion je l'ai plus ressenti à Coventry qu'à Londres...
    3
    PAT
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 18:58
    OUI
    T'as raison,faut pas être préssé bisous bruno
    4
    PAT
    Vendredi 18 Juillet 2008 à 19:00
    Hey
    tu ecris la PART II pendant que je suis en vacs,lol bisous et à bientôt
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