J'enrage... non, j'enrage pas ! Faut pas exagérer... m'enfin y a des fois ça me gonfle... et à force de gonfler ça explose ! Faut que ça gonfle beaucoup parce que pour me faire exploser il faut la grosse pompe à vélo...

C'est donc une longue histoire que je m'en vais vous conter... elle est pas longue, tout dépend si vous lisez vite ou pas...

Tout a commencé il y a deux jours, peut-être trois... c'était un soir, un soir de la semaine que j'ai loupé l'heure d'aller dormir que le lendemain je travaille...

Je surfe, je google, je vadrouille, je suis un petit furet qui court le furet, je regarde, je clique et clic-clic, je donne à manger aux chats, je surfe et google et me retrouve sur un site militaire anglais et je vois Lincolnshire Regiment... Lincolnshire c'est le comté où se situe Grimsby, la ville où naquit mon arrière grand-père... puis je vois que le Huitième Bataillon de ce régiment a débarqué en 1915 à Boulogne-sur-mer, la ville où je naquis... entre deux y naquirent mon grand-père et mon père... 

Alors j'envoie un mail à la municipalité de Grimsby pour demander si des fois ils ont des archives ou quelque chose qui puisse m'aiguiller sur mon arrière grand-père... ils me répondent que non... c'est pas ils, c'est elle qui me répond et elle répond que j'essaie le site des Archives Nationales et que par contre elle m'envoie en fichier-joint une Histoire succinte du Lincolnshire Regiment en 14-18... et qui lis-je ? J'y lis que le Huitième Bataillon du Lincolnshire Regiment débarque à Boulogne en 1915 confirmant ainsi ce que je savais déjà depuis peu que les anglais ont débarqué à Boulogne en 1915... ils avaient débarqué bien avant et à différentes reprises et c'est une autre Histoire... mon grand-père est né en février 1916 moins neuf mois ça fait juin 1915 ça colle !

Je suis né en juin 1958 soit quarante-trois ans plus tard... ça n'a rien à voir... un petit peu quand-même : Sans l'arrière grand-père, point d'arrière petit-fils et sans son épouse, point d'arrière petit-fils non plus... l'épouse de l'arrière grand-père, pas la mienne... j'ai pas d'épouse, comme ça c'est réglé...

Enfin bref je cherche si par hasard, qui n'en serait pas un, je trouve des photos du 8^th bn/Lincolns reg et j'en trouve quelques unes... c'est pas que je cherche à tout prix mon arrière grand-père mais une photo avec laquelle je pourrais illustrer une entrée de mon blog... il y avait bien un groupe de soldats prés d'un camion seulement c'était en 1917 et je veux plus proche de 1915 (genre photo du débarquement des frères d'arme de mon arrière grand-père sur le port de Boulogne-sur-mer)...

Bref je surfe, je regarde, je trouve des sites de vétérans, des sites de cimetières militaires, des sites de monuments aux morts, des sites de batailles, le site du livre A History of the Lincolnshire Regiment 1914-1918 que je peux acheter en ligne sauf que c'est livré par FedEx et je sais pas où le livreur le laisse si je suis pas à la maison pour le recevoir...

Et puis cet aprés-midi je tombe sur une page perso d'une famille dont un parent était au Huitième...

Ils ont un livre d'or ? Un forum ! Faut s'inscrire... bon... on s'inscrit alors... pub ! Vite va-t-en, dégage, clic croix rouge...

Clic croix rouge et tout disparaît... ah zut alors !

J'ai pas dit zut, j'ai dit autre chose... m'enfin c'est pas la grosse pompe à vélo donc j'explose pas trop...

Saleté de pub, saleté d'Internet, saleté...

M'en fous ! Je la retrouverai cette page perso... l'historique d'Internet Explorer ça sert à quelque chose !

En parlant de brouillard épais... c'était un brouillard épais de chez épais hier matin... on voyait dix mètres devant et pas plus... et c'était si silencieux, si noir, que je croyais que je pédalais dans le néant... le pont au loin je le devinais pas les halos des phares des voitures qui passaient dessous parce que les halos régulaient sur une droite gauche-droite non suivie d'une élévation céleste...

Quand-même, je savais que j'étais dans la réalité par les tirets blancs par terre...

Et le silence ! Pas un son...

Finalement pendant ce bref instant, et pendant le bref instant entre deux tirets blancs, je me sentais absolument seul et tellement bien avec moi-même...

Heureusement que ce n'étaient que de brefs instants...

Parce qu'être comme ça pour une éternité qu'est-ce que je me ferais chier !

Le voyage en train de Bradford à Oxford...

Je monte dans le train à Bradford et j'en descends à Oxford...

C'était comment dans le train ?

C'est vrai ça... c'était comment ?

J'ai des souvenirs mais je peux confondre avec d'autres voyages en train...

La discussion avec le couple qui buvait du whisky à 10 heures du matin c'était dans quel train ?

Le sandwich au bacon c'était dans quel train ?

C'est marrant qu'en cherchant dans ma tête le voyage en train de Bradford à Oxford plein de souvenirs qui n'ont rien à voir avec le voyage en train de Bradford à Oxford remontent de ma tête... mais c'est le chapitre des souvenirs d'Angleterre sur le voyage en train de Bradford à Oxford que j'écris et pas les autres souvenirs d'Angleterre...

Ce chapitre risque d'être court...

Je me souviens très bien de ce que j'ai fait en sortant de la gare d'Oxford mais je n'en dirai rien car c'est aprés le voyage en train de Bradford à Oxford... par contre je ne me souviens pas de mon départ de la gare de Bradford...

Ah oui... en entrant en gare d'Oxford on voyait un train aux portes et fenêtres défoncées... un train qui avait transporté des supporters de foot... il était encore là quand je quittais Oxford sept ans plus tard... c'est une histoire qui fera l'objet d'un autre chapitre : Le voyage en train d'Oxford à Folkestone (en passant par Londres)...

C'était Folkestone ou Douvres ? Ou Canterbury ?

Je sais que le ferry abordait à Calais... là encore ce serait un autre chapitre : la traversée en ferry de Douvres ou Canterbury ou Folkestone à Calais...

Bon alors... le voyage en train de Bradford à Oxford ? Gare de départ, train, gare d'arrivée...

Nous y sommes... la troisième partie est terminée !

Qu'est-ce que j'ai pris !

Vanné... épuisé... tellement flagada que j'ai la télévision Vietnamienne en fenêtre sur l'extérieur... les infos Viets en Anglais, comme ça je pige quelque chose... et encore j'écoute pas...

Je rentre, je mets des affaires à laver, je redescends parce que j'ai oublié quelque chose dans les sacs du vélo... sacoches, j'oubliais le mot... j'oublie beaucoup et souvent... oublier c'est ma seconde passion aprés la télévision du Sud-Ouest Asiatique...

Mon weekend commence bien... terminé le boulot à huit heures, je demande à rentrer... accordé quoique je pouvais donner un coup de main à la presse à balles mais c'est vendredi et c'est weekend... et puis la presse à balles hier j'ai aspiré toute la passerelle et autour du moteur en bas... avec l'aspirateur au tuyau qui n'en finit pas qui aspire comme un dingue qui laisse rien passer... là où l'aspirateur de la presse à balles passe la poussière trépasse... et la poussière elle est partout et c'est pas le truc qu'elle donne la madame qui va s'en débarasser...

Nicolas Sarkozy aux informations du Vietnam...

Voilà que je pars de l'usine, passe par le marchand de cigarettes, prend un Euromillion, reprend la route... il pleut, pas fort... il pleut un peu plus fort... aprés la forêt à gauche et le maïs à droite il y a avant le pont un champ à gauche et un champ à droite... et comme par hasard c'est là que le vent en profite pour se laisser aller... le vent qui souffle, la pluie qui fouette mon visage, mon vélo qui refuse d'avancer (mais oui que je pousse sur les pédales)... j'arrête, je manque de me casser la gueule, je descends, je marche (en poussant le vélo, je dois le préciser)... je devais aller directement au Super-U faire mes courses et je me dis j'y vais à pied, je reviens sur le vélo ça ira bien... et je marche, et l'eau dégouline, et le vent souffle et souffle plus fort en haut du pont... je remonte pas sur le vélo, mes pantalons sont trempés, mes doigts se lavent à l'eau du ciel et mes cheveux s'humidifient de la rosée du printemps (euh non, c'est pas ça) et je commence à en avoir plein les miches... c'est décidé me dis-je en marchant avec vaillance en direction de l'entrée du village d'où que j'habite, de l'entrée à chez moi je pédale et je vais pas mes courses faire... j'irais plus tard, un peu plus tard dans la journée... demain, je vais demain... j'ai du boulot à la maison... j'ai du courrier à faire, de la télé à regarder, du net à surfer...

Entrée du village, pas de remontage sur le vélo... mes pantalons sont trempés, si je plie les genoux ça va faire scrouitch...

Enfin l'immeuble... chope le vélo, monte les trois marches, pousse la porte, descend la petite dizaine de marches, place le vélo sous l'escalier, béquille, prend le bonnet et les gants dans la sacoche (c'est autre chose que j'avais oublié dans l'autre sacoche quand j'ai dit que j'avais oublié quelque chose dans mes sacoches)... pourquoi le bonnet et les gants dans la sacoche ? Parce que ils se seraient faits mouiller et cela aurait été pire... j'arrive pas à mettre la main à la poche pour y chercher les clés... j'y parviens... je monte en souffrant atrocement car chaque pliure de genou fait scrouitch... scrouitch c'est le frottement du tissu mouillé sur la peau mouillée... non je souffre pas atrocement, je dis ça pour me faire mousser (bien qu'il n'y a pas de savon)...

Ah ben zut... je viens de choper la télévision de l'Embassade des Etats-Unis... comment ça ? Quelle ambassade ? Je laisse courir et je vous dis quoi...

Bon j'en suis où avec tout ça ?

J'en suis que je reprends mes forces avec capabilité...

J'y pense... la télé de l'ambassade U.S. Je me demande si c'était pas une émission parce que là ça fait un moment que ça cause des robots du Japon... c'est quoi comme chaîne ? VOA... je passe sur Internet et je google...

http://www.voanews.com/english/webcast-languages.cfm?selectlanguage=English... voilà...

Alors... mon linge se lave... ensuite ?

Ensuite un p'tit café et au boulot...