• Rugby vient de loufer !

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    Le vent souffle tellement fort dans le haut des montagnes que depuis en bas, trois cent cinquante-deux mètres plus bas, on voit les feuilles cachées des pins bouger... les nuages filent de droite à gauche sans prendre le temps de souffler tellement le vent souffle fort... il regarde le haut des montagnes et les feuilles cachées des pins et les nuages qui filent non-stop de droite à gauche... et il se dit que c'est calme trois cent cinquante-deux mètres en-dessous du sommet des montagnes... alors il sort sa main de la poche arrière gauche de son pantalon et se gratte le nez tandis que l'autre main reste dans la poche arrière droite pour gratter une fesse protégé par un boxer noir acheté à Cora en solde... il pense à la tempête d'un soir de fin d'hiver, il pense à ce rossignol qu'il entendait chanter du milieu du vent et de la pluie dans le noir... il regarde ses pieds et pense qu'il apprécie ses boots vieilles et usées qu'il lui faut remplacer quand il y pensera... il remet la main qui gratte le nez dans la poche arrière gauche et va pour se mettre le majeur droit dans la narine gauche quand une voix le ramène à la dure réalité de la vie pesante des épaules des gens qui ne demandent rien à personne sinon qu'on leur fiche une paix royale...

    « Bonjour lui dit la voix qui sort d'un être d'allure sympathique, avec un sourire sympathique et des yeux d'un profond bleu métallique... »

    « Bonjour il répond. Mais c'est le soir. Bonsoir donc. »

    « Qu'importe l'heure et le temps. Je suis celui qui écrit. »

    « Bonjour, bonsoir ou même bonne nuit ou adieu, ou encore à bientôt. Vous écrivez quoi ? »

    « J'écris l'histoire dans laquelle tu es. L'histoire que quelqu'un doit bien lire maintenant, à l'heure qu'il est... lue à l'instant. »

    Il regarde l'homme qui lui parle et le regarde droit dans les yeux... il se demande qui il est...

    « Ne pense pas que je suis fou. Je suis en train d'écrire l'histoire dont tu es le personnage. »

    « Si c'est le cas dit-il, ça vous donne l'avantage de me tutoyer ? »

    « Vous avez raison. Excusez-moi. Je suis en train d'écrire l'histoire dont vous êtes le personnage. »

    « J'aime bien que vous me vouvoyez car je me sens mieux... j'ai du mal à tutoyer les personnes que je vois pour la première fois. Par contre si vous écrivez l'histoire dont je suis le personnage comment se fait-il que vous, vous y soyez physiquement ? »

    « Parce que je m'en donne le droit... »

    « Ce n'est pas déontologique. Vous n'écrivez pas en je. Vous vous devez d'être créateur et pas acteur. Vous ne pouvez pas être personnage. C'est une auto-biographie que vous écrivez ? »

    « Non. Bien que je peux utiliser mes souvenirs dans une histoire. »

    Il sort sa main de la poche arrière gauche, sa main de la poche arrière droite qu'il avait remis aprés n'avoir pas enfoncer son majeur dans la narine. Il les met aux hanches et soupire.

    « Qu'est-ce que vous racontez ? Vous vous prenez pour qui ? Je regarde les montagnes et les pins et vous arrivez d'où ? Qu'est-ce que vous venez me raconter ? »

    Il ne voulait pas lui dire qu'il pensait qu'il avait un grain cet être d'allure sympathique, avec un sourire sympathique et des yeux d'un profond bleu métallique... on sait qu'il ne faut jamais contrarier les fous... il faut les contrarier dans le cas où ça les déstabilise et les affaiblit, qu'ils en rentrent chez eux et n'en sortent plus...

    « Je ne suis pas fou. C'est moi qui te crée. »

    « Vous me tutoyez de nouveau. Ferme donc ta gueule. Dégage. Laisse-moi admirer les montagnes et mes boots usées. »

    « Tu vois que tant que je ne fais pas avancer l'histoire tu ne fais pas plus que ce qui est écrit, de ce que j'écris. »

    « Comment peux-tu écrire et être ici en même temps ? Fous-moi la paix. Repars. Comme tu es venu, repars. Tu es à la masse. Tu racontes n'importe quoi. »

    « Tu préfères être seul ? »

    « Pas nécessairement. Toutefois si c'est pour me retrouver avec un être à l'allure sympathique, avec un sourire sympathique et des yeux d'un profond bleu métallique qui clignote du cerveau c'est pas la peine que je cherche de la compagnie ! »

    « Je te laisse donc. J'aurais préféré qu'on s'entende. »

    Et il part...

    Et l'histoire finit...



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    Depuis ce matin sept heures j'ai une chatte sur les épaules... enfin elle n'y était pas quand je descends les poubelles et remonte le courrier, me douche... elle est pas lourde, à peine collante... un peu griffante quand je me déplace un peu vite... elle est bien...

    C'est nouveau, ça vient de sortir... aprés la chatte sur un toit brûlant, la chatte sur les épaules... enfin le haut du dos quoi... et quand je marche je suis droit, pas besoin de me pencher... et quand je suis assis, j'ai la tête droite et les yeux au clavier...

    J'arrive pas à voir si elle dort...

    Elle est bien où elle est, elle dit rien...

    C'est nouveau, ça vient de sortir... aprés le pirate et son perroquet perché sur son épaule, le beau gosse et sa chatte perchée sur ses épaules...

    Je tourne la tête, je dis Tigresse... elle tourne la tête et pense cool ça roule...

    Comment je sais ce qu'elle pense ?

    J'en sais rien...

    Est-ce qu'elle pense ?

    Et que pense Rugby ?

    Rugby nous a vu et nous a regardé sans plus... il voit une chatte sur mes épaules et n'est pas disturbed le moins du monde...

    Comment on dit disturbed en Français ?


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    Le weekend commence avec Tigresse sur les genoux, JAG à la télé, la fenêtre ouverte qui laisse l'air respirer l'intérieur du salon, le café que je vais me servir et donc obliger Tigresse à bouger, la cigarette que je vais me rouler... d'ailleurs je me la roule...

    Et voilà mon café et Tigresse qui revient... c'est marrant comment elle fait : Elle passe entre le clavier et l'écran, se pose deux secondes sur l'imprimante puis passe devant le clavier pour s'installer sur mes genoux...

    Le weekend commence avec la lettre de résiliation de ma mutuelle... j'ai encore à l'écrire, et comme dit l'autre, plus tu vas vite moins lentement tu avances... autrement dit pas d'panique tout va bien nous coulons... donc c'est pas la peine de courir...

    Expliquons : La CAIRPSA elle fait maintenant depuis peu mutuelle obligatoire par l'entreprise... comme je n'avais pas de mutuelle par l'entreprise je me suis jamais intéressé au machin et donc ça me passait au travers de la tête... or donc voilà que la personne qui joue avec les chiffres du personnel de l'entreprise me demande par le biais de mon chef de lui fournir un RIB et l'attestation de ma carte vitale... je vais voir la personne pour de plus amples renseignements et elle m'explique que c'est pour la mutuelle CAIRPSAïenne que c'est la loi que c'est obligatoire... je lui réponds que j'ai une mutuelle... elle me répond que je dois résilier sinon je paye deux mutuelles et puis la mutuelle CAIRPSAïenne est moins chère... bon d'ac je dis, je résilierai donc... par contre l'attestation de la carte vitale je ne l'ai pas, ou plus... je l'ai eu, il me semble, et je l'ai jeté en me diant, il me semble, que je n'en avais plus besoin puisque c'était l'attestation de carte en carton... c'est pas ça ? Pas grave... on va arranger les choses... va falloir que j'aille à la Sécurité Sociale à Guebwiller qui me dira qu'il faut aller à la Sécurité Sociale à Colmar qui me dira non, non c'est bien à Guebwiller qui me dira allez à la sous-préfecture à Mulhouse... non, je rigole... je pourrais téléphoner ou envoyer un mail parce que le téléphone c'est certainement tapez 1 pour la réception, 2 pour un remboursement, 3 pour prendre rendez-vous, etc... et ça fonctionne pas ou on attend 15 minutes minimum, un quart d'heure maximum...

    Tigresse s'en tape de tout ça... elle dort le nez sur le bureau...

    Un autre café ça me dit et fermer la fenêtre car ça froidit...

    Je regarde la télé Anglaise qui parle du pilote qui amérrit son Airbus sur la rivière Hudson aprés s'être pris un vol d'oies dans deux moteurs... le pilote il a les félicitations de tout le monde... grâce à son sang-froid les 155 passagers et équipage sont tous en pleine forme... c'est quand-même mieux un pilote qui fait tout pour sauver les gens plutôt qu'un pilote suicidaire qui plante son zinc en pensant j'emmène tout le monde avec moi parce que je leur fais payer ce que les autres ont faits pour me faire faire ça... suicide paranoïaque, c'est comme ça qu'on dit...

    Revenons-en à l'entreprise... il y a quelques trois ans et des poussières on s'est fait geler les salaires pour quatre ans afin d'avoir une nouvelle rotative... c'est marrant ça ! Les actionnaires ont plein de pognon et ne déboursent rien pour l'outil de travail... enfin bref on est gelé et comme on a bien bossé le gel est levé au bout de trois ans et demi avec en plus une petite augmentation de salaire de 4%... youpie !

    Sans compter la prime exceptionnelle qu'on a eu entre deux parce que vraiment on bosse bien... j'ai utilisé un morceau de la prime pour acheter mon nouveau vélo... le vélo qui en voit des vertes et des pas mûres, mon fidèle compagnon !

    Enfin bref on est dégelé, on est augmenté et les Américains font exploser Wall Street... ah punaise !

    Enfin quand je dis les Américains, c'est pas tous les Américains... hein Madoff ? T'as pas trop souffert ?

    Ce soir je pense être à l'écoute de Radio Transat la radio qu'elle émet depuis Boulogne-sur-mer pour écouter le match de football de Boulogne contre Guingamp... certains disent qu'on va gagner, d'autres qu'on va perdre... moi je dis rien mais je n'en espère pas moins... aprés tout Boulogne a bien battu Lens !

    Mais vous savez ce que c'est : Le fort est battu, et le faible nous bat !

    Demain des courses, mangerie pour mes chats et mangerie pour moi... et acheter un nouveau réveil parce que ça y est l'autre me lâche avec perfidie... ce matin je me suis réveillé à cinq heures, pas le temps d'un café... pédalage de fou alors que je suis pas un forcené de la vitesse... faut me voir quand je rentre du boulot ! Pourquoi aller vite quand je sais que l'endroit où je vis ne bouge pas... à moins d'un incendie, ce qui n'est pas impossible... aprés tout on est à l'abri de rien...

    Je ne terminerai pas mon billet d'aujourd'hui sur une note pessimiste : Demain je fais un Loto !


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  • Salut toi mon tout, mon si peu et pourtant, mon tant, mon plus, mon plus qu'assez, mon pas assez, mon un peu moins que parfait, mon presque parfait, mon plus que parfait, ma perfection...

    Salut toi qui me rassasie, m'assoife, me nourrit, m'affame...

    Salut toi qui pense à moi, qui me panse, qui me lance, qui me tance, qui m'encense, qui m'insense...

    Salut toi qui veut, qui peut, qui rit et sourit, qui danse et qui chante, qui écrit et qui lit...

    Salut toi qui croit, qui veut, qui voit, qui rêve, qui admet, qui prouve, qui apporte...

    Salut toi qui offre et reçoit, prend et donne, accepte et refuse...

    Salut toi qui parle, écoute, me parle et m'écoute...

    Salut toi mon amour, ma sensation, ma passion éternelle, mon plus qu'amour, mon moins que pas assez et tellement suffisant...


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