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    Hier soir il n'y avait pas autant de bruit de feux d'artifices que les autres années. Ce qui n'empêche que Rugby et Tigresse n'ont pas apprécié. Même que Rugby, à un moment, est allé se cacher sous la table de salon. Quant à Tigresse elle ne quittera pas son dessus de carton, sauf l'instant où elle en descend pour regarder l'intérieur. Sans plus. Elle remonte vite dessus. Ne semble pas rassurée mais elle devait s'y sentir plus protégée qu'ailleurs.

    Ce matin nous avons du brouillard. Les routes et les champs sont blancs. Brouillard givrant ? Peut-être. Je n'ai pas besoin d'aller dehors pour vérifier. Je ne reprends le travail que le cinq au matin.

    J'ai ouvert la fenêtre pour air-du-matiné le salon/cuisine. Je la ferme quand je suis complétement gelé. Non, sérieux, dés que le froid se fait moins supportable je ferme et j'allume la fenêtre et le chauffage.

    Hier soir j'internete quelques voeux et je coupe l'ordinateur vers vingt-trois heures et des grosses poussières. Une bonne demi-heure. Je m'installe devant la télé avec la zapette et je zappe à travers les chaînes Allemandes à la recherche du Nouvel An de Berlin, celui de la Porte de Brandebourg.

    Il était d'un sobre cette année. Joli mais sobre. Sur la gauche de la porte en arrière-plan. Je vous le décris pas, vous savez ce qu'est un feu d'artifice. Les couleurs, les bouquets, les fusées, les bang, les shwiiiiish, les crac-a-crac et tout ce qui s'en suit.

    Une heure plus tard c'est le Nouvel An chez les Anglais (les Anglais, quel peuple merveilleux).

    En attendant que passe l'heure je voyages à travers les chaînes.

    Un peu chez les Français, sans plus. Chez les Roumains, sans plus. Chez les Vietnamiens, sans plus. Chez les Thaïlandais où ils parlaient avec une drôle de tête. Parlaient-ils de l'incendie de la boîte de nuit ? Sur des chaînes arabophones : un journaliste devant la Tour Eiffel illuminée... des images de Gaza... une manifestation où un vieil homme se saisit du micro que lui tend la journaliste et s'adresse à la caméra. Tout ce que je comprends c'est Allah Ou Akbar. Chez les Chinois pas d'image et pas de son. Chez les Coréens, sans plus. Je vois le Nouvel An de Taiwan, de Hong-Kong, de Moscou, de Sydney.

    Si les Australiens demandent l'indépendance il faut leur laisser. Le commonwealth n'a pas besoin d'un pays qui râle de ce que le reste du monde ne fasse rien pour l'environnement alors qu'ils roulent un coude à la portière avec l'air conditionné du 4x4 en marche.

    A minuit moins dix, une heure moins dix puisque je suis en France, je passe sur Skynews. Je regarde les images Londoniennes et Edimbourgiennes qui se font voir les unes aprés les autres avec chacunes leurs commentaires.

    A Edimbourg petite interview d'un Sud-Africain noir au bonnet de laine jusqu'aux yeux, cache-nez et col relevé. Il est venu de Cambridge. Il est content d'être ici. Petite interview d'une Américaine à la tête nue qui est là pour l'anniversaire de son fils qui aura vingt-et-un an demain. Aujourd'hui.

    A Londres le journaliste ne dit rien, le son passe pas.On entend que le bruit de fond.

    Et puis le décompte de Big Ben et le feu d'artifice qui démarre. Au moins un quart-d'heure. Non, plus... y en avait partout qui n'en finit pas. Même que je trouvais ça long.

    A Edimbourg tout aussi titanesque mais moins long. A la fin des couleurs pétaradantes tout le monde entonne Auld Lange Syne. C'est la tradition de chanter Auld Lange Syne quelques minutes aprés minuit. C'est Ce n'est qu'un au-revoir version Anglaise.

    Londres chante également Auld Lange Syne quelques minutes aprés Edimbourg car leurs couleurs pétaradantes sont plus longues.

    C'était une image aprés l'autre ou les deux images en même temps.

    Ensuite, et bien ensuite j'éteins la télé, j'éteins la lumière, et je vais au lit...

    Plongée sous les couettes et Rugby qui me marche dessus.



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    Tigresse est en plein convalescence... elle m'a fait une maladie de peau qu'elle en a perdu les poils du ventre... d'ailleurs, alors que je lui appliquais la pommade que m'avait fourni le vétérinaire pour elle je remarquais un drôle de truc et je me demandais ce que c'était... elle a des boutons ? Mais non, idiot que je suis... ce sont ses nénées !

    Au début de sa maladie (c'est comme ça que je me suis dit que ça n'allait pas trop chez elle) elle restait au fond de l'armoire... je la voyais pas... je pensais qu'elle venait manger la nuit, les chats sont tellement caractériels... j'allais la voir dans son armoirisation : elle miaulait un miaou que je qualifierais de normal, je lui faisais un petit scroutch-scroutch sur la tête et je repartais en lui disant puisque tu veux rester là, tu restes...

    Oui, je parle à mes chats... et le plus fort c'est avec Rugby car nous nous télépathons les discussions sur le besoin des choses les plus importantes de la vie que Rugby prend avec calme et philosophie... il m'enseigne l'inutilité de vouloir obtenir à tout prix plus que ce que nous désirons... il m'enseigne que plus on dort moins on se fatigue et que plus il mange, plus il a faim...

    Tigresse ne donnait aucun signe qu'elle était pas bien... et si elle ne ronronnait pas, je m'en faisais pas puisqu'un chat peut même ronronner quand il est pas bien (quand il est énervé plus qu'autre chose je crois... je ne sais plus, j'ai lu ça quelque part)...

    Et puis alors, une paire de jours passant, elle ne miaulait plus et avait même tendance à reculer quand j'approchais ma main... d'ailleurs je remarquais quelque chose qui me semblait être une blessure... je la mets en cage et je l'emmène au vétérinaire... il lui fera une piqure, me donnera une pommade pour elle...

    Le temps passe et elle perd de plus en plus les poils du ventre, elle mange et boit juste le minimum...

    Elle oublie l'armoire pour se réfugier sous la couette du lit... elle n'en sort que pour venir boire et manger, aller à la litière... elle aime pas trop quand je viens faire le lit mais faut bien que je le fasse... désolé si je la dérange !

    Le temps passe et elle revient dans le salon dans l'emballage du mini-four électrique que j'ai reçu le 24 décembre (c'est donc mon cadeau de Noël avant l'heure, avec le réchaud et l'histoire du 21ème Bataillon du Lincolnshire) que j'ai déballé et tout mis en morceaux de cartons d'emballage et plastiques protecteurs dans un grand sac poubelle... et j'allais en venir à l'emballage de ce merveilleux-beau comme tout-superbe mini-four électrique quand je la vois assise dedans... point n'eut été difficile pour moi de la prendre délicatement afin de la déposer sur le sofa ou une chaise, mais je me dis que je balance le carton une fois qu'elle en sera sorti...

    Le carton est toujours là... Tigresse l'a annexé... elle y reste toute la journée... elle y dort ou y est assise, regarde par la fenêtre ou se lave... elle n'en sort que pour les mêmes raisons qu'elle sortait de l'armoire ou de dessous de la couette... et j'ai oublié d'en profiter pour le jeter...

    Quelque part c'est bien puisque je peux avoir un oeil sur elle... le carton est posé comme une maison de poupées sans portes, sans étages et sans meuble ou une crèche sans âne, boeuf, Marie, Joseph, rois mages et petit Jésus...

    Elle a maigri quand-même !

    Là elle reprend du poil de la bête et du poil sur son ventre...


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    Il regarde par la vitrine, il regarde au-dessus de la caisse, il regarde l'entrée... tant de monde est-ce possible ?

    Ses doigts courent sur la caisse, ses mains prennent l'argent et rendent la monnaie, tendent les tickets de Loto et jeux à gratter, ses jambes courent du stock aux journaux, des bonbons aux cigarettes...

    Tant de monde est-ce possible ?

    Sa tête est pleine de comptes et de journaux, du stock qui se vide et de clients impatients...

    Une livraison arrive... il pense tant mieux et il pense que les clients vont attendre qu'il range...

    Le livreur va rentrer les cartons jusqu'au stock... c'est pas son boulot, il laisse trois cartons devant l'entrée...

    Il laisse ce qu'il fait et court ramasser-ranger les trois cartons au milieu des clients qui le regardent sans un mot dans leur compactage... ils ne disent mot, ils attendent leur tour, porte-monnaie, porte-feuille, carte de crédit ou argent dans la main...

    Tant de monde est-ce possible ?

    L'heure de fermeture est là, le magasin ne désemplit pas... il a vu, quand il a ramassé les cartons, la file qui descend la rue de la droite et la gauche... il n'aura plus ni journaux, ni bonbons ni cigarettes, ni jeux à gratter, ni Loto avant la fermeture si fermeture il y a... les clients ne le laisseront jamais fermer et quand il n'aura plus rien ils partiront acheter leurs journaux, bonbons et cigarettes ailleurs...

    Il n'y a pas d'ailleurs... les clients lui ont dit... il est le seul du coin à cent kilomètres à la ronde...

    Il pense qu'il ne fermera jamais, qu'il court et vend pour le reste de son existence...

    Impossible ! Il finira bien par être à court de monnaie à rendre, la machine n'acceptera pas les cartes de crédit, la machine à tickets à Loto va tomber en panne et les jeux à gratter auront disparu...

    Tant de monde est-ce possible ?

    Il est coincé derrière sa caisse, les clients s'énervent et se disputent... l'un d'eux sort en hurlant qu'il arrête de fumer, l'autre qu'il n'a pas envie de lire le journal et un troisième qu'il ne gagne jamais au Loto, le quatrième qu'il économise un Euro s'il ne choisit pas un jeu à gratter...

    Il y en a même un qui s'effondre sans un mot, bousculant les autres autour de lui...

    Quelqu'un crie qu'il s'est fait poignardé, quelqu'un dit que rien ne peut être fait pour lui et qu'il lui faut ses cigarettes, son journal, ses bonbons, son Loto et son jeu à gratter...

    Tant de monde et l'heure de fermeture est là...

    Je ferme dit-il à voix haute... avant de fermer vous me servez entend-il... moi aussi, moi aussi et moi aussi...

    Il regarde devant lui les visages fermés pas plus antipathiques, pas moins sympathiques, et court dans le stock, traverse le stock, traverse la petite cuisine et le petit salon et court par la porte de derrière... il court dans l'allée derrière, passe derrière le cimetière et passe devant l'église et devant la poste... et il marche vite, vite... s'il court les clients le sauront et courront aprés lui...

    Les clients qui attendent ou qui se servent... il n'est pas d'humeur à se poser des questions...

    Tant de monde est-ce possible ?

    Il n'a pas fermé et c'est le dernier de ses soucis et il se réveille !


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  • Vous avez vu l'heure ?

    Là il est 22:18 quand je commence à écrire... même que j'ai le titre de ce billet en tête déjà...

    J'en ai marre !

    Aujourd'hui j'ai passé je sais pas combien de temps à chercher le bataillon du régiment de mon arrière grand-père... je suis passé partout... partout chez Google, partout sur les sites de la guerre de 14, partout sur les sites de commémorations de 14-18, partout sur les champs de bataille, partout chez les fusillés de 14-18, partout dans les cimetières, partout sur les sites officiels, non-officiels et gouvernementaux...

    Et voici que je tombe sur The forum of the great war, le forum de la grande guerre... je regarde, je vois un topic sur le Huitième Bataillon du Régiment du Lincolnshire... celui de mon arrière grand-père !

    Vite, vite je m'inscris, je reçois par mail la validation, je valide, je vais dans le topic, je lis, je clique pour répondre... je me prends que je suis pas autorisé à répondre... j'essaie de nouveau, rien à faire... je retourne voir le mail envoyé par l'administration du forum et il y a un second lien à cliquer au cas où le premier ne fonctionne pas...

    Je clique sur cet autre lien... topic du Huitième... clic sur post answer... et, encore, pas autorisé à répondre !

    J'écris à l'administrateur... je lui dis que je suis pas voulu...

    J'attends sa réponse !

    J'en ai marre !


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